Valeur patrimoniale en 2021

Historique

Archevêché de Rimouski

Le 15 janvier 1867, le pape Pie IX annonce la création du diocèse de Rimouski et nomme monseigneur Jean Langevin premier évêque. À son arrivée, monseigneur Langevin s’installe dans l’ancien presbytère de la paroisse Saint-Germain. C’est en 1870 qu’il fait construire le premier évêché de Rimouski, une maison de trois étages attenante à l’ancien presbytère sur la rue Saint-Germain. Ce bâtiment est démoli en 1922.

Faute d’espace, la construction d’un nouvel évêché (l’archevêché) débute en 1901. Monseigneur André-Albert Blais, second évêque de Rimouski, demande à l’architecte Jean-Baptiste Verret de concevoir les plans basés sur les esquisses d’un prêtre du diocèse d’Ottawa, le chanoine Georges Bouillon. Cependant, l’architecte décède avant la fin des travaux. C’est J. Wilfrid Grégoire qui lui succède pour mener à terme la construction de l’édifice en 1903. En 1942, monseigneur Georges Courchesne fait convertir en solariums les balcons situés au-dessus de la porte du côté ouest. Rimouski devient un archidiocèse en 1946. L’évêché porte dorénavant le nom d’archevêché. (Circuits Rimouski, 3e édition, 2018)

Caractéristiques architecturales

L’architecture de cet imposant immeuble est inspirée de la Renaissance française. Plusieurs détails intéressants le caractérisent : le fronton de l’entrée dont le tympan porte les armoiries diocésaines, la colonnade et les balustres en poire de la galerie, la corniche du toit ornée de denticules, les frontons cintrés des lucarnes et l’encorbellement situé sous les fenêtres du dernier étage évoquant les mâchicoulis des châteaux médiévaux. Le bâtiment à charpente mixte comporte des solives de bois, des poutres et des solives d’acier, de la fonte et du remplissage de maçonnerie. Cet édifice est la première construction de Rimouski dotée d’une structure de métal. Le revêtement extérieur est constitué de briques Caledonia importées d’Écosse et en grès de New Castle. La toiture d’origine, en tôle galvanisée posée à la canadienne, est remplacée en 1957 par un revêtement de cuivre.

En 1969, la voûte des archives est annexée au nord de l’édifice. De style fonctionnaliste, dans le courant de l’architecture brutaliste, cet ajout est l’œuvre de l’architecte rimouskois Firmin Lepage. Le toit et le bandeau de mosaïque s’harmonisent avec le bâtiment principal de l’archevêché. En 2004, d’importants travaux de restauration, dont la réparation de la toiture et de la maçonnerie, sont entrepris afin de préserver ce bâtiment patrimonial exceptionnel. (Circuits Rimouski, 3e édition, 2018)

•Toit en cuivre.

•Lucarnes à arc cintré avec fronton.

•Revêtement de brique.

•Fenêtres à imposte et battants en bois, à petits battants à 4 carreaux en bois avec chambranles originaux en pierre (linteau en pierre).

•Porte vitrée à 1 panneau en bois avec chambranles originaux en bois (entablement et imposte pour la tête et colonnes et chapiteaux et baies latérales vitrées pour les côtés).

•Galerie sur toute la façade en bois avec avant-toit, colonnes et balustres, fronton où la galerie avec armoiries et escalier droit en béton avec garde-corps en fer forgé décoré.

•Porche de d’influence colombage sur le mur gauche et véranda vitrée à l’arrière. Galerie avec garde-corps fermé en bois à l’arrière.

•Détails architecturaux : deux tours en façade, clocheton, consoles de bois, entablement mouluré en brique avec denticule, pignon triangulaire, mat sur le pignon, décoration de béton sur les tours et bandeau de pierre.

•Hangar sur la cour.