60, rue de l'Évêché Ouest

Valeur patrimoniale en 2007 : Supérieure

Historique

Cégep de Rimouski

Le premier séminaire de Rimouski, qui forme le clergé, est installé à partir de 1862 dans la troisième église de la paroisse (Musée régional de Rimouski). Les quatre séminaires suivants sont successivement aménagés dans les limites du terrain actuel du Cégep de Rimouski.

Les travaux du second séminaire sont exécutés entre 1871 et 1876. Ce nouvel établissement ne sert que cinq ans puisqu’il est détruit par un incendie le 5 avril 1881. En 1882, les autorités du Séminaire acquièrent le couvent de la congrégation de Notre-Dame, qui est situé sur la deuxième terrasse à l’ouest du palais de justice. L’immeuble devient le troisième séminaire de 1881 à 1905. Cet édifice est agrandi en 1905 et devient le quatrième séminaire de Rimouski.

Œuvre de l’architecte Pierre Lévesque de Québec, le cinquième séminaire, inauguré en 1925 et dont la façade principale donne sur la rue de l’Évêché, se situe au sud des édifices précédents. D’architecture éclectique, il se distingue par les trois campaniles couronnant l’édifice et la loggia à l’italienne de sa façade. Le campanile central possède un carillon à sonnerie de type Westminster, identique à celui de la tour de la Paix du parlement d’Ottawa. Lors du Grand Feu de Rimouski, le couvent Notre-Dame est détruit par les flammes. Les autorités ecclésiastiques orientent l’enseignement vers une formation classique et l’institution est connue sous le nom de Petit Séminaire de Rimouski. En 1967, la formation est laïcisée et l’établissement prend le nom de Collège d’enseignement général et professionnel (Cégep) de Rimouski. (Circuits Rimouski, 3e édition, 2018)

 École de commerce

À l’initiative d’un groupe d’hommes d’affaires rimouskois, l’École de commerce est fondée en 1944. Elle est administrée par une corporation formée de laïcs et de prêtres, chapeautée par le Séminaire de Rimouski. La construction de l’édifice, qui constitue aujourd’hui la partie sud-ouest du cégep de Rimouski, débute en 1946 selon les plans de l’architecte Auguste Martineau. L’école offre une formation pour les futurs commerçants, gens d’affaires et fonctionnaires, jumelée avec des cours de culture générale. Les élèves suivent quatre années d’études, dont les deux dernières sont réservées à la pratique. À partir de 1957, l’institution donne un cours de précommerce reconnu par l’Université Laval, permettant à certains diplômés d’effectuer des études supérieures par la suite. En 1967, l’école est intégrée au Collège d’enseignement général et professionnel (Cégep) de Rimouski. (Circuits Rimouski, 3e édition, 2018)

Institut de technologie

En 1936, l’École d’arts et métiers est créée à Rimouski. En raison de la contribution de Jules-A. Brillant au projet, elle est baptisée École Brillant. En 1945, l’institution devient l’École technique de Rimouski (ETR), puis prend le nom d’Institut de technologie de Rimouski en 1948. En 1967, l’Institut est intégré au Collège d’enseignement général et professionnel (Cégep) de Rimouski.

Des écussons de pierre placés au sommet des murs représentent, en bas-reliefs stylisés, les quatre phases du processus d’usinage. On remarque également le portail en pierre de taille avec son motif en gradins et, du côté nord, le tableau de brique représentant le sigle ETR disposé en triangle supporté par le relief sculpté de deux travailleurs à la forte musculature. L’immeuble, situé à l’angle nord-est des rues Sainte-Marie et Saint-Louis, est construit après le feu de 1950. Il a été conçu spécialement pour loger les professeurs de l’Institut. (Circuits Rimouski, 3e édition, 2018)

Caractéristiques architecturales

• Toit en cuivre

• Trois clochetons en cuivre et tour avec flèche

• Revêtement de brique

• Chambranles originaux des fenêtres en pierre (linteau et seuil prolongé)

• Chambranles originaux des portes en béton (imposte/ entablement/ linteau en béton pour la tête et piliers et larges chambranles en béton pour les côtés)

• Galerie centrale en béton avec place publique en façade. Balconnets en métal sur la façade et balcons en métal à l’arrière.

• Détails architecturaux : bandeau de pierre, entablement de pierre, arche de brique avec clef de voûte de béton, arche de béton pour les passages, décoration de béton en forme de croix et d’outils, niche et statue de Saint-Antoine de Padoue sur la façade, piliers de briques, horloge, galeries où clocheton, pierre de date de 1922 et inscription de pierre.